Dompter son Esprit La Porte qui Mène à la Satisfaction Lama Zopa Rinpoché 200 pages : 13,60 euros (89 F) ISBN : 2-911582-02-0 Reconnu comme étant la réincarnation du Lama de Lawudo, Lama Thoubten Zopa Rinpoché fut le plus proche disciple de Lama Yéshé. Actuellement maître spirituel de la FPMT, Rinpoché est responsable de l'éducation du jeune Lama Ösel et guide des milliers d'étudiants. Rinpoché enseigne directement en anglais. Ce livre commente Ouvrir la Porte du Dharma, un texte écrit au XVème siècle par Lodreu Gyaltsèn, un yogi tibétain. Si ces conseils, dont la source remonte au Bouddha Shakyamouni, il y a plus de 2500 ans, nous sont encore adaptés, c'est bien que le bonheur dépend de l'esprit. Rinpoché déclara que ce n'est qu'après avoir lu ce texte, qu'il comprit le sens véritable de la pratique spirituelle. " Tout le problème réside dans le fait que nous ne sommes pas conscients de la réalité des choses. Tout comme une drogue, les conceptions erronées font que notre esprit est halluciné... L'esprit est la source des souffrances et du bonheur. Si vous négligez de protéger votre esprit, vous ne pourrez pas fermer la porte de la souffrance ni ouvrir la porte du bonheur... A chaque instant, vous êtes libre de choisir ". Traduit de l'anglais par Marie Henry Avant-propos Il y a environ mille ans au Tibet, l'incomparable Atisha, auteur du texte La Lampe sur la Voie de l'Illumination, fonda la précieuse tradition Kadampa. Son plus proche disciple, dont la déesse Tara avait prédit la venue, s'appelait Dromteun Gyalwai Djoungné. Les trois disciples principaux de Dromteunpa, dont Potowa Rintchèn Sèl, étaient connus comme étant les trois frères Kadam. Guéshé Langri Tangpa Dordjé Seng-gué était un disciple direct de Guéshé Potowa. C'est à travers ces Maîtres que l'essence de cette tradition d'expérience (visant à réprimer les huit dharmas mondains, à rejeter les préoccupations de cette existence présente et à entraîner son esprit à l'illumination en chérissant les autres plus que soi) vint à être vénérée comme la plus précieuse des pratiques de la tradition Kadam primitive. La Nouvelle tradition Kadam fut établie par le grand Lama Tsongkhapa et son fils spirituel principal, Khédroub Rinpoché. Tchèn Nga Lodreu Gyaltsèn était un de leurs disciples directs, et ce fut lui qui composa le présent texte qui s'intitule Ouvrir la Porte du Dharma : l'Etape Initiale de l'Entraînement de l'Esprit sur la Voie Progressive vers l'Eveil. Cette œuvre est comparable à une clé permettant d'accéder à une catégorie d'instructions propre à encourager les pratiquants débutants à conduire leurs pensées vers le Dharma. En tant que telle, elle se révélera comme une œuvre hautement bénéfique à ceux qui s'y intéressent. Dans le cas de Lama Zopa Rinpoché, ce texte a été le fondement de certaines expériences authentiques de Dharma. J'accueille ainsi la parution des enseignements sur ce texte et m'en réjouis du fond du cœur. J'aimerais également offrir une prière sincère qui est celle de souhaiter que ce livre contribue à permettre aux êtres de conduire leurs pensées vers le Dharma et de connaître promptement la joie et la paix de l'illumination. Kirti Tsenshab Rinpoché Dharamsala, Inde Prologue Comme la pâte pétrie dans vos mains, vous pouvez véritablement tourner votre esprit vers le chemin voulu. Ouvrir la Porte du Dharma En 1974, alors que je demeurais dans la grotte du feu Lama de Lawudo dans le Solo Khoumbou, une région du Népal, je décidai de regarder tous les livres qui lui avaient appartenu. La plupart étaient des textes nyingma relatifs à des pratiques de diverses déités, mais parmi eux figurait un seul texte qui se rapporte à une pratique fondamentale aux quatre écoles tibétaines. Ce texte que je découvrais portait le titre d'Ouvrir la Porte du Dharma : l'Etape Initiale de l'Entraînement de l'Esprit sur le Chemin Graduel vers l'Eveil. Lodreu Gyaltsen, disciple de Lama Tsongkhapa et de Khédroup Rinpoché (l'un des deux fils spirituels de Lama Tsongkhapa), composa un recueil de conseils donnés par des Guéshés kadampa, intitulé Ouvrir la Porte du Dharma. Ce texte décrit l'étape initiale de la transformation de la pensée, ou entraînement de l'esprit -en d'autres mots, la première chose à cultiver si l'on veut pratiquer le Dharma. Je compris ce que signifiait réellement la pratique du Dharma seulement après avoir lu cette œuvre. Pendant toutes ces années de ma vie, jusqu'à cette lecture, je l'ignorais. Pratiquer le Dharma est généralement perçu comme lire les écritures sacrées, étudier, mémoriser, débattre, réciter des prières, accomplir des rituels.... C'est seulement après la lecture de ce texte que je découvris comment pratiquer le Dharma. Quand je regarde en arrière, toutes ces années passées à mémoriser et à dire des prières, n'étaient pas du Dharma. De toutes ces années, aucune n'a été une année de Dharma. Je suis né près de Lawudo, dans la région de Thami, en 1946. Quand j'étais encore petit, je devais avoir deux ou trois ans, ma mère m'envoya dans un monastère proche de notre maison pour que mon oncle, ordonné moine dans la tradition nyingma, m'apprenne l'alphabet. Mais cela ne dura pas bien longtemps ; j'étais alors vilain et m'échappais fréquemment du monastère pour courir chez ma mère. C'est ainsi que ma mère décida de m'expédier dans un endroit encore plus isolé appelé Rolwaling. Rolwaling est un lieu sacré et secret de Padmasambhava doté de nombreuses et merveilleuses grottes bénies. Un autre de mes oncles, Ngawang Guèndune, m'emmena de notre maison à Rowaling. Nous devions pour cela franchir de dangereuses montagnes rocheuses, éviter les chutes de pierre et les torrents impétueux, puis couper à travers la neige pendant un ou deux jours. Quand on coupait à travers la neige, on pouvait voir des crevasses de plusieurs centaines de mètres, avec au fond ce qui ressemblait à la mer. Ce voyage fut vraiment, vraiment très pénible. Je demeurai sept années à Rolwaling où j'appris à nouveau l'alphabet puis la lecture. Mon professeur, Ngawang Guèndune, était aussi moine à cette époque. J'appris à lire les lettres tibétaines, puis je consacrai le reste de mon séjour à mémoriser des prières, à lire le Kangyour et Tèngyour et à accomplir des poujas pour les gens dans leur maison. Au Solo Khoumbou, nombreux sont les laïcs qui ne connaissent pas même l'alphabet. Les Lamas acceptent en général qu'ils assistent aux initiations, mais sans prendre d'engagement de retraite. Les moines qui sont capables de lire et de comprendre les textes reçoivent l'engagement d'accomplir une retraite, et les laïcs reçoivent l'engagement de réciter de nombreux millions d'Om mani pédmé houng ou d'autres mantras. Comme ces personnes ne peuvent pas comprendre les textes, les Lamas leur donnent quelque chose qu'ils peuvent faire. Ces laïcs sont supposés réciter eux-mêmes les mantras, mais souvent, ils se rendent chez les moines demeurant dans leur voisinage pour leur demander de les aider dans leur engagement. Offrant un sac de pommes de terre, car c'est ce qui pousse là-bas et ce qu'ils mangent, ils se présentent et disent : " J'ai reçu de ce Lama l'engagement de dire plusieurs millions de mantras. Je vous prie de le faire pour moi. " D'autres récitent eux-mêmes quelques mantras et demandent aux autres de finir le reste. Ainsi, je passai ces sept années à lire des écritures comme le Kangyour, le Tèngyour et la Prajnaparamita chez des gens qui demandaient à mon oncle de faire des poujas. Quelques fois, nous devions organiser un pouja pour un mort. Dans cette région, la coutume veut qu'on fasse un pouja particulier et de larges offrandes d'argent aux Lamas et autres personnes lorsque quelqu'un meurt. J'avais plus ou moins dix ans quand je me rendis au Tibet dans le monastère de Guéshé Domo Rinpoché, près de Pagri. J'y suis resté trois années. Le matin, je mémorisais des textes et j'effectuais des poujas chez les gens pour le reste de la journée. Je passai là mon premier examen, mon " administrateur " remettant des offrandes aux moines. Pagri était un centre d'affaires très actif, où de nombreux marchands venus de Lhassa, du Tsang, d'Inde et d'ailleurs se réunissaient. En mars 1959, les chinois prirent d'assaut le Tibet, mais comme cet endroit était proche de l'Inde, il n'y avait pas de dangers immédiats. La même année, on me demanda de faire ma première retraite sur le Gourou Yoga de Lama Tsongkhapa, au monastère de Péma Tcheuling, une branche du monastère de Guéshé Domo. Je n'y connaissais rien en matière de méditation et j'ai juste récité la prière et quelques migtsémai. Je crois avoir terminé cette retraite, mais je ne sais pas comment, ni combien de mantras j'ai bien pu compter. A la fin de l'année 1959, quand la menace de la torture devint imminente, nous décidâmes de fuir en Inde. Un jour, nous entendîmes dire que les chinois allaient arriver à Péma Tcheuling d'ici à un ou deux jours. La nuit même, nous nous échappions en secret. Nous devions juste passer une montagne pour rejoindre le Bhoutan. Une nuit où tout était vraiment mouillé et où nous ne pouvions distinguer clairement la route, nous avons eu un petit incident car nous étions tombés dans la boue et avions glissé. Si les nomades qui se trouvaient à la frontière nous avaient vus, il nous aurait été difficile de poursuivre notre évasion car certains d'entre eux étaient, à l'entendre dire, des espions. Bien que les chiens aboyaient, aucun nomade ne sortit de sa tente. Finalement, nous parvînmes en Inde. Nous nous rendîmes à Buxa Duar, dans l'Ouest du Bengale, où le gouvernement indien logeait les moines des monastères de Séra, Ganden et Drépoung qui désiraient poursuivre leurs études. A l'époque des anglais, Buxa fut utilisé comme un camp de concentration où furent emprisonnés le Mahatma Gandhi et Nehru. L'endroit où le Mahatma Gandhi avait été emprisonné était devenu une infirmerie, celui de Nehru la salle de prières pour le monastère de Séra. Mes études de philosophie bouddhique débutèrent avec Guéshé Rabten Rinpoché qui m'enseigna les groupes de thèmes (Tib. Dura), le premier sujet de débats. Mais ayant de nombreux disciples, Guéshé Rabten demeurait fort occupé et l'un de ses disciples, Guèn Yéshé, qui est décédé entre temps, fut mon instructeur. Ensuite, je reçus les enseignements de Lama Yéshé. Pendant mon séjour à Buxa, j'ai attrapé la tuberculose car les conditions de vie y étaient très précaires (certes, ce n'était pas la seule raison, n'oublions pas le karma !). Lama Yéshé et moi partîmes à Darjeeling pour neuf mois afin que je puisse reçevoir un traitement médical adéquat. A cette époque, en 1965, nous habitions dans le monastère de Guéshé Domo quand nous rencontrâmes notre première étudiante, Zina Rachevsky. Son père était un prince russe et sa famille s'était exilée en France au temps de la révolution russe. Zina naquit en France et vécut ensuite en Amérique. Zina nous demanda de partir vivre au Sri Lanka pour y fonder un Centre de Dharma. Nous obtînmes la permission de le faire de Sa Sainteté le Dalaï Lama et du Gouvernement tibétain, mais Zina connut des problèmes qui nous empêchèrent d'y aller. A la place, nous décidâmes de visiter le Népal puisque j'y étais né. Nous logions dans un monastère guéloug près du stoupa de Baudhanath, à l'extérieur de Khatmandou. Chaque jour, Lama se tenait à la fenêtre et regardait une colline particulière. Lama semblait être très attiré par cette colline si bien qu'un jour nous sommes allés voir de quelle colline il s'agissait. C'était en l'occurrence la colline de Kopan. A la même époque, ma mère et ma famille descendirent de Solo Khoumbou à Khatmandou pour un pèlerinage. Tous les douze ans, le peuple himalayen descend des montagnes pour suivre le pèlerinage des sites sacrés de la vallée de Khatmandou. Ils me demandèrent de revenir au Solo Khoumbou, et j'y suis retourné. A cette occasion, la grotte de Lawudo me revint, et j'entrepris la construction du monastère de Lawudo. En même temps, Lama (Lama Yéshé) construisait graduellement le monastère de Kopan. Les deux monastères s'édifièrent en même temps. C'est à ce moment-là que je découvris le texte de Lodreu Gyaltsen. Transformer l'esprit Ouvrir la Porte du Dharma décrit principalement l'impermanence et la mort, les désavantages du désir, les obstacles crées par les huit dharmas mondains. Ces huit préoccupations mondaines sont : 1. Etre heureux lorsqu'on acquiert des biens matériels ; 2. Etre malheureux lorsqu'on n'acquiert pas de biens matériels ; 3. Vouloir être heureux ; 4. Ne pas vouloir être malheureux ; 5. Vouloir entendre des sons plaisants ; 6. Ne pas vouloir entendre de sons déplaisants ; 7. Vouloir des éloges , 8. Ne pas vouloir de critiques. Je ne sais pas si ce texte a été traduit en anglais, il n'est pas difficile à comprendre intellectuellement ; toutefois, il comporte des termes anciens qui demandent des éclaircissements. Lire ce manuscrit m'a considérablement aidé. Il m'a montré que, telle une pâte pétrie entre nos mains, nous pouvons assurément tourner notre esprit vers le chemin que nous souhaitons. Nous pouvons l'entraîner à se tourner vers ce chemin, ou vers tel autre. Actuellement mon esprit est totalement dégénéré, mais à cette époque, comme j'avais un peu réfléchi au sens de ce texte, je détestais que les gens viennent me présenter des offrandes. Après avoir trouvé Ouvrir la Porte du Dharma, j'entrepris une retraite de déité. Même mes premiers jours de retraite furent incroyablement paisibles et joyeux parce que, à mon avis, j'avais compris à partir de cet enseignement comment pratiquer le Dharma. Grâce à un frêle assoupissement des huit dharmas mondains, mon esprit demeurait tranquille et légèrement plus pur. Comme une route obstruée par très peu de pierres, (ce qui signifie moins d'interférences provoquées par les huit dharmas mondains), peu d'obstacles gênaient mon esprit. C'est ce qui rend une retraite réussie. Bien que n'ayant pas lu correctement les exégèses relatives à cette pratique tantrique, je reçus les bénédictions de la déité car peu de problèmes bloquèrent mon esprit. En essayant de contrôler votre esprit, vous chassez les obstacles, et ainsi le pur Dharma qui demeure en votre esprit vous rapproche de la déité. Même si vous n'avez pas l'habitude des méditations, vous recevrez les bénédictions de la déité. Les bons signes qu'on aperçoit durant les sessions de la journée, ou en rêvant la nuit, montrent que la déité est satisfaite et qu'elle accorde ses bénédictions. Le succès de la retraite semble dépendre principalement de cela. Il semble que recevoir les bénédictions de la déité ne dépend pas seulement de la connaissance des méditations des étapes de génération et d'accomplissement du chemin tantrique. Vous serez bien sûr incapables de continuer votre retraite si plus vous faites de retraites, plus vous développez de loung ou problèmes de vent. Maintenant que vous avez eu contact avec le Bouddhisme Tibétain, vous connaissez tout sur le loung. Auparavant, vous ne saviez pas franchement ce qu'était le loung. A propos, la principale cause du loung est l'incapacité de pratiquer l'essence de ce texte qui est la signification réelle du Dharma. Comme Kirti Tsenshab Rinpoché, détenteur du saint Dharma du Bouddha en entier, l'a dit : " Tous les enseignements du Bouddha (Tib. Kangyour) et les commentaires des grands pandits (Tib. Tangyour) consistent à dompter l'esprit. " Tous ces enseignements sont entraînement de l'esprit, ou transformation de l'esprit. Tous les enseignements du Bouddha consistent à transformer l'esprit, à dompter l'esprit. Ouvrir la porte du Dharma est un texte de transformation de la pensée, comme je l'ai dit. Pourquoi est-il appelé " transformation de la pensée " ? Qu'est-ce qui interfère ou rend inefficace notre pratique d'écoute de ces enseignements, notre réflexion sur leur signification, et notre méditation sur le chemin qu'ils révèlent ? Ce sont les huit dharmas mondains et le désir qui s'accroche à cette vie. Le but principal de ce texte est de contrôler les huit dharmas mondains. C'est cela la "transformation de la pensée". L'enseignement complet du Lam Rim, le Chemin Graduel vers l'Illumination, est transformation de la pensée. Son but principal est de dompter l'esprit. C'est pourquoi, il est si bénéfique d'écouter, de réfléchir et de méditer sur les enseignements du Lam Rim. Lorsque les autres instructions ne nous apportent pas d'effets, écouter ou lire le Lam Rim peut subjuguer notre esprit. Le Chemin Graduel vers l'Illumination comporte une composante particulière qui dompte l'esprit. Le Lam Rim, tel qu'il fut composé à l'origine par Lama Atisha dans son texte intitulé La Lampe qui Eclaire le Chemin vers l'Illumination, commence avec la méditation sur la renaissance humaine parfaite avec les huit libertés et les dix richesses. Toutefois, Lama Tsongkhapa, commence les méditations du Lam Rim avec la dévotion au Gourou, la racine du chemin. Mais voyons ce qui bloque le développement du Chemin Graduel vers l'Illumination en notre esprit. Qu'est-ce qui nous empêche d'obtenir des réalisations à partir de la dévotion au Gourou ou de la parfaite renaissance humaine ? Une fois de plus, ce sont les huit dharmas mondains. La considération mondaine ne permet pas à la pratique du Lam Rim de devenir Dharma. Qu'est-ce qui empêche nos actions de tous les jours de devenir Dharma ? Du matin jusqu'au soir, qu'est-ce qui empêche les actions que nous accomplissons de devenir saint Dharma ? Ce sont les huit dharmas mondains et le désir qui saisit cette vie. Voilà l'obstacle qui entrave la génération du Lam Rim du début jusqu'à l'illumination en notre esprit. Voici l'obstacle qui nous empêche d'obtenir des réalisations telles que la dévotion au Gourou ou la parfaite renaissance humaine. Il nous faut exercer notre esprit à réfléchir sur les désavantages de la considération mondaine et sur les infinis bienfaits d'y renoncer. Nous avons particulièrement besoin de familiariser notre esprit avec la méditation sur l'impermanence et sur la mort. La porte du Dharma s'ouvre si cet entraînement initial de la pensée est mis en place. Alors, sans difficulté, vous serez capables de pratiquer le Dharma. Vous serez à même de mener toute action souhaitée, que ce soit une retraite ou une des autres pratiques de Dharma, et vous aurez également la faculté de générer en votre esprit les réalisations du chemin, à partir de la dévotion au Gourou ou de la parfaite renaissance humaine jusqu'à l'illumination. Vous serez capables de générer le chemin vers l'illumination en votre esprit, et de le poursuivre jusqu'à son achèvement. Tous ces résultats viennent du tout premier entraînement de la pensée, Ouvrir la Porte du Dharma. Si vous mettez en pratique la signification de ce texte, vous contrôlerez les huit dharmas mondains au lieu de vous laisser contrôler par eux. Plutôt que de vous refuser la liberté, vous vous offrirez la liberté. Sinon vous n'aurez pas de liberté, d'indépendance.